La Fête de la Libération de Paris
par Bâradidâssane
(extraits)
Ce poème a été lu lors de la fête de la Libération de Paris qui a eu lieu à Pondichéry le 1er octobre 1944 sous la présidence du gouverneur Louis Bonvin.
Telle la lune émergeant des nuages,
Tu t’es libérée,
Toi, belle ville de Paris,
Qui procurais tant de joie.
Hitler en aveugle te piétinait,
Il a subi finalement un échec,
Le monde, délivré du malheur,
Se réjouissait.
...
“La liberté est un droit de naissance.”
Tu as laissé partout pleuvoir
Un tel extrait de miel pur.
Finies les quatres castes !
Finies la haute et la basse naissances !
Tu as déclaré que tous étaient égaux.
Tu as lancé en l’air le cri :
“Les hommes sont tous frères.”
En rendant l’instruction publique
Tu as fait la plus belle surprise.
Dans le palais du riche,
Comme dans la bicoque du pauvre,
La fille dite “le bon sens”
S’est installée confortablement
Et l’obscurité a pris la fuite.
C’est connu de tous, n’est-ce pas ?
...
“Il y a moyen. Pour s’allier à nous
Des pays viendront sûrement.
Il y a vigilance. Il y a la force.
Nous libérerons le pays.”
Ainsi pensait De Gaulle rompu au métier.
Pays sacré ! Tu as connu la libération.
Les peines infligées aux coupables
Par les Russes étaient-elles moindres ?
...
Nous connaissons également
La coopération de la Chine.
O France ! Est-il étonnant que ton peuple,
Pour qui l’honneur est la vie,
Ait anéanti les animaux sauvages
Qu’étaient les ennemis ?
N’oublions pas non plus les exploits
Des Tamouls aussi doux que le miel !
...
(Traduit par Louis Casca)